A Bordeaux, les travaux de 124 logements sociaux disponibles à la location vont démarrer après l’été dans le quartier Bastide Niel. Des HLM parmi tant d’autres ? Pas vraiment. Le bailleur social garantit : écologie, haute qualité de vie et performances énergétiques. Plus d’explications avec Nicolas Miara, responsable qualité de la production locative chez Domofrance.
La mixité sociale est au coeur des ambitions de la ZAC Bastide Niel qui proposera d’ici à 2028, 35% des 3400 logements à des loyers conventionnés. Ainsi, Après Axanis qui construit DÔMA & STEGO, un ensemble de 28 logements en location-accession, et ExterrA, qui réalise Cocoon, 6 appartements vendus en l’état futur d’achèvement (VEFA), c’est au tour de Domofrance de démarrer la construction de deux immeubles qui offriront 124 logements locatifs sociaux (LLS) « exemplaires » avenue Thiers et quai des Queyries. Leur livraison est prévue si tout va bien, courant 2024.
Qualité de vie, respect de l’environnement et performances énergétiques
« Pour Domofrance, ces premières opérations sur Bastide Niel sont emblématiques. D’une part, parce que nous sommes associés à la SAS d’aménagement Bastide Niel, et d’autre part, car elles s’inscrivent dans notre nouveau plan stratégique qui axe désormais nos constructions sur l’écologie et l’habitat, la digitalisation et l’innovation », commence Nicolas Miara.
« Le cahier des charges de la ZAC étant très ambitieux, nous avons fait le choix de suivre les exigences de l’organisme Cerqual qui s’ajoutent à celles de l’architecte urbaniste du quartier Winy Maas. Ainsi certifiés « Norme française – Habitat – Haute Qualité Environnementale », nous garantissons aux futurs occupants que ces deux bâtiments leur offriront : qualité de l’habitat, respect de l’environnement et performance énergétique. »
En effet, raccordés au réseau de chaleur géothermique, comme l’ensemble de la ZAC, les deux ensembles seront énergiquement sobres et performants, labellisés BBC effinergie 2017, signe d’une isolation optimale et d’une basse consommation pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.
Mais ce n’est pas tout. Les constructions seront vertueuses dans leur consommation électrique grâce notamment à l’installation d’une centaine de mètres carrés de panneaux photovoltaïques destinés à l‘autoconsommation des équipements communs : éclairage, vmc, interphone.
De plus, chaque logement, dont les produits de construction à usage intérieur seront étiquetés A, sera traversant avec une double, voire une triple exposition et disposera de balcon, loggia ou de tropézienne, accessible grâce à des baies coulissantes ou des ouvertures dites « à la française ».
Enfin, les habitants disposeront d’un jardin collectif ou pour certains, de jardinières végétalisées d’une longueur pouvant aller jusqu’à 4,5 mètres de long, qui seront munies d’un système d’irrigation automatique (voir ci-dessous : 144 avenue Thiers : 70 logements).
Des logements sociaux hydro économes et connectés
« Conformément à notre stratégie d’entreprise PΣPSE qui conjugue écologie et habitat et qui fait le pari de digitaliser pour mieux loger, l’ensemble des équipements de production en chauffage et en eau chaude seront connectés », remarque Nicolas Miara. « Ainsi, nous pourrons identifier les pannes plus facilement, évaluer les comportements et optimiser la consommation », poursuit-il.
Toujours dans l’objectif de minimiser le gaspillage, les robinetteries seront dotées d’équipements hydro économes comme des mousseurs réducteurs de débit, des butoirs ou encore des systèmes d’aérateurs qui atomisent l’eau de la douche, permettant d’utiliser 30% d’eau en moins.
« Sans oublier le tri sélectif qui sera favorisé avec l’installation de mobilier dédié intégré dans chaque logement », précise le responsable qualité.
Qualité de l’éclairage naturel, de l’air, confort hygrothermique et acoustique, qualité des vues… Chaque logement est conçu à l’échelle humaine, afin de créer des espaces agréables et chaleureux. La liberté est donnée à chaque futur habitant, de s’approprier ses espaces en créant son propre foyer.
Enfin, les espaces extérieurs, loggias, seront privilégiés au sud /sud-est/sud-ouest afin de fournir un meilleur ensoleillement aux usagers.
144 avenue Thiers : 70 logements
Conçu par l’atelier d’architecture bordelais Ferret, le premier bâtiment situé entre Bord’ha & le gymnase Thiers possède une identité et une forme très remarquables qui sont le résultat des études préconisées par Winy Maas.
Basé sur des paramètres traditionnels et intelligents comme l’orientation, l’ensoleillement, la ventilation naturelle etc., il proposera un local pour les deux-roues de 150 m2 et 70 logements locatifs sociaux repartis sur huit étages de la manière suivante :
- 28 T2,
- 25 T3,
- 14 T4,
- 3 T5.
Grâce à la relation fluide et directe entre les logements du rez-de-chaussée et la rue où la part modale de la voiture sera limitée à 20% – tout comme dans l’ensemble de la ZAC – l’aspect « village » y sera fortement marqué, générant ainsi convivialité au sein de l’espace public et incitant les habitants et passants à s’approprier les lieux et à promouvoir l’interaction sociale et le vivre-ensemble.
De plus, les 1400 arbres et 6000 arbustes qui sont en cours de plantation à Bastide Niel créeront des voies publiques très végétalisées et offriront intimité et confort aux espaces intérieurs.
Le matériau choisi pour la façade et la couverture du bâtiment est la terre cuite. De couleur beige, les tuiles utilisées s’inspire des façades des échoppes de Bordeaux Bastide. Elles seront fixées sur une ossature secondaire en bois donnant à l’immeuble un aspect traditionnel mais moderne.
En outre, une végétation fournie sera intégrée au pied de l’immeuble, dans le patio central, les coursives et les loggias de chaque logement. En pleine terre ? Des plantes grimpantes sont prévues pour créer des écrans végétaux. Des massifs d’espèces autochtones et de plantes aromatiques, adaptées au climat bordelais et aux orientations de chaque façade, seront plantés dans les jardinières des coursives et loggias.
Ainsi végétalisé, le bâtiment favorisera les îlots de fraicheur et diminuera les vis-à-vis pour améliorer l’intimité des logements.
Enfin, ce bâtiment sera équipé de 70 m2 de panneaux photovoltaïques en vue d’une production de 16 000 kWh/an qui couvrira la consommation des équipements communs : éclairage, vmc, interphone. Sans oublier 35 places de stationnement, conformément au PLU, qui seront prévus dans un parc en silo à proximité.
104 quai des Queyries : 54 logements
Le second bâtiment situé au 104 quai des Queyries sera réalisé par les architectes urbanmakers et selva & maugin. Pensé sur neuf étages, il proposera un local pour les deux-roues de 114 m2 vélo, 27 places de stationnement dans un parc silo à proximité et 54 logements traversants dont :
- 13 T2,
- 25 T3,
- 11 T4,
- 5 T5.
Construit en face du parc aux Angéliques et en bord de Garonne, l’immeuble jouira, en dehors de la partie orientée quai des Queyries, des voies de circulation apaisées de la ZAC. En effet, les modes de déplacement doux et de rencontres seront privilégiés dans l’ensemble de l’éco-quartier grâce à des rues à sens unique de 6 ou 10 mètres de large et où le nombre de voitures sera limité.
Ici, pas de jardinières intégrées aux balcons ou loggias, mais un jardin arboré et collectif sur toute la façade sud du bâtiment en plus des milliers d’arbres et arbustes qui occuperont l’espace public.
La façade sera réalisée en briques de terre-cuite moulées-main ou texturées et la couverture en tuiles plates de terre cuite également. Conçues pour supporter l’épreuve du temps, ces matériaux naturels l’habilleront ainsi de subtiles nuances de teintes en fonction des orientations et des heures de la journée.
Le revêtement des loggias, visible depuis l’extérieur, sera en bois, y compris les sous-faces et le fond, offrant un espace privé confortable avec des garde-corps ajourés, et qualitatifs grâce, entre autres, à une armoire intégrée pour ranger le matériel de vie du balcon.
Enfin, ce bâtiment sera équipé de 50 m2 de panneaux photovoltaïques en vue d’une production de 8760 kWh/an qui devrait couvrir la consommation des équipements communs : éclairage, vmc, interphone.
Une expérimentation pour réutiliser la chaleur des eaux grises
A titre expérimental, certains logements du bâtiment situé 104 quai de Queyries seront équipés d’un système de récupération de la chaleur des eaux usées des salles de bain. Objectif ? « Diminuer l’énergie nécessaire pour réchauffer l’eau chaude sanitaire et par conséquent réaliser des économies de charges », conclut Nicolas Miara.
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