L’agence Agate Architectes implantée à Bouliac (33) construit 10 logements rue du maréchal Niel à Bastide Niel. Plus d’explications avec Muriel Teynier, Anne-Lise Godet et Laurie Cantin.
Agate Architectes qui a ouvert ses portes en 2016 prône une architecture responsable animée par la sobriété et le respect du lieu qui l’accueille.
Ces valeurs, qui habitent intimement les quatre salariées de l’agence, lui ont permis d’obtenir de nombreux projets aux typologies diverses comme par exemple la Maison écocitoyenne à Bordeaux ou encore la construction de logements vernaculaires, d’un centre de recyclage, d’une microcrèche en bois, etc.
Grâce à son engagement et à ses connaissances en architecture durable, le maître d’ouvrage Soline lui a confié la réalisation d’une construction de 10 logements dont la livraison est prévue en 2025.
Structure en béton, charpente en bois, haut de quatre étages et sur une surface totale de 1077 m2, le bâtiment accueillera :
- Des bureaux et des commerces en rez-de-chaussée sur une surface d’environ 300 m2,
- Un parking à vélo de 26 m2,
- Des logements dans les étages supérieurs sur une surface de 635 m2 qui seront occupés par :
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- 50 % de T1 et de T2,
- 30 % de T3,
- 20 % de T4 et T5.
Des terrasses pour chaque logement
Cet immeuble intime, tout proche de la Garonne, sera perché sur un vide sanitaire afin d’être libre à l’eau en cas d’inondations. Son aspect général répondra aux attentes de la ZAC qui préconise une continuité d’aspect entre les façades et les toitures : « nous avons décidé de traiter les façades comme des toitures en les habillant du même matériau clair, des lames en acier laqué GreenCoat PLX Pro dont le revêtement biosourcé est à base d’huile de colza », explique Muriel Teynier.
« Les surfaces menuisées seront de couleur brun foncé et toute une façade sera revêtue de panneaux photovoltaïques afin de couvrir les besoins en électricité des parties communes », poursuit l’architecte.
De plus, conformément aux préconisations de Winy Maas, l’architecte urbaniste de la ZAC, les logements seront majoritairement traversants, auront — au minimum — une double orientation, et jouiront tous d’un espace extérieur.
Les T1 par exemple, seront prolongés par des loggias de 5 m2 revêtues de bois teinté dans la masse, quand aux plus grands logements, ils disposeront de larges tropéziennes tapissées d’un revêtement minéral clair, pouvant aller jusqu’à 28 m2.
Chaque espace extérieur sera végétalisé, soit par l’intermédiaire de jardinières au premier étage, qui feront également office de garde-corps afin de maximiser l’espace de vie, soit grâce à des pots en terre cuite ou en grès émaillé dans les étages supérieurs.
Enfin, tout comme l’ensemble des constructions sur la ZAC, l’immeuble sera raccordé au réseau de chaleur géothermique Plaine de Garonne Énergies.
« Penser l’aménagement des rampants comme en rénovation patrimoniale »
« Optimiser les surfaces dans un volume imposé comme c’est le cas à Bastide Niel, n’est pas simple », explique Muriel Teynier.
« En effet, il ne s’agit pas seulement de combler les rampants intelligemment, il faut également positionner le ou les ascenseurs et escaliers qui vont desservir les étages. C’est pourquoi nous avons décidé d’aborder cette construction neuve de la même manière que nous abordons nos projets de rénovation d’immeubles patrimoniaux avec leurs contraintes de formes et d’espaces », poursuit-elle.
« Néanmoins, ces volumes biseautés dont l’objectif est d’offrir des logements ensoleillés, traversants et avec des espaces extérieurs, permettent de réaliser des appartements très agréables à vivre, voire même insolites comme c’est le cas d’un T4 en triplex dont une terrasse est en attique, c’est-à-dire qu’elle occupe tout le dernier étage. »