Après avoir été directeur des centres d’animations Bastide Benauge, Grand Parc et Bordeaux Lac, Nicolas Rousset a pris la direction du centre d’animation de Bastide Queyries il y a un an. Des activités proposées aux habitant.e.s à ses inquiétudes concernant ce quartier de la ville, en passant par les nouveaux partenariats qu’il a créés, il retrace pour BastideNiel.fr, sa première année au sein du quartier.
1. Quelle est la mission du centre d’animation Bastide Queyries ?
« Situé rive droite, au 13 allée Jean Giono, le Centre d’animation de Bastide Queyries créé en 2007 fait partie de l’association Centres d’animation de Bordeaux — Cultivons le partage qui gère 11 centres d’animations sur Bordeaux ainsi que l’Auberge de jeunesse située à Barbey.
Agréée jeunesse et éducation populaire, l’association a, en 2022 :
- Accueilli environ 20 000 personnes dont 10 488 adhérent.e.s,
- Employé 620 professionnel.le.s de l’animation,
- Et a été soutenue par plus de 360 bénévoles.
Un festival de cirque !
Au Centre d’animation Bastide Queyries, grâce à notre noyau dur composé d’une dizaine de salarié.e.s à temps plein, de neuf salarié.e.s à temps partiel et d’une solide équipe de bénévoles, le centre intervient dans plusieurs domaines pour les habitant.e.s du secteur et ses 765 adhérents.e.s.
D’une part, il organise l’accueil périscolaire, matin, midi et soir dans les écoles élémentaires Nuyens et Montaud ainsi que l’accompagnement à la scolarité dans le collège Léonard Lenoir.
Il accueille également les enfants de 6 à 11 ans les mercredis et pendant les vacances scolaires ainsi que les adolescent.e.s toute l’année. Ces dernier·ère.s peuvent par la suite intégrer le Collectif jeune de l’association qui s’implique dans les centres d’animation à l’échelle de la ville de Bordeaux.
D’autre part, côté famille, le centre propose régulièrement des sorties ou courts séjours, mais aussi un accompagnement administratif personnalisé grâce à une conseillère en économie sociale et familiale.
De plus, des activités dédiées à la couture, le dessin, le yoga, les arts du cirque, etc., sont ouvertes à tout le monde, toute l’année, à des tarifs abordables en fonction du quotient familial, sans oublier évidemment notre festival de cirque sur le mois de juin !
Enfin, afin de favoriser les relations entre les générations, le centre partage son espace de restauration avec le Pôle senior de la ville de Bordeaux tous les mercredis et durant les vacances scolaires. »
2. Comment le centre d’animation de Bastide Queyries est-il accompagné pour réaliser ses activités ?
« De la ville de Bordeaux, en passant par la CAF, le Département, les missions locales, des entreprises, d’autres associations, etc., l’association Centres d’animation de Bordeaux — Cultivons le partage a pu compter sur le soutien de 483 partenaires en 2022.
Au Centre d’animation Bastide Queyries, nous sommes particulièrement en lien avec l’ensemble des acteurs de ce territoire (la fabrique Pola, interlude, l’association Calk…, et le soutien financier inespéré de la SAS Bastide Niel sans lequel la dernière édition de notre festival Queyries fait son cirque n’aurait pas rencontré un tel succès.
Pour cause, de manière générale, le tissu associatif fonctionne grâce aux subventions publiques, mais très peu grâce aux financements privés. Lorsque j’ai rencontré Sophie Perreau, qui représentait Bordeaux Métropole Aménagement lors d’une restitution publique sur l’aménagement du square Françoise Dolto organisée par la SAS Bastide Niel, je ne m’attendais pas à ce que nos échanges aboutissent sur un tel partenariat économique et social.
En effet, afin d’être subventionné, chaque centre d’animation doit répondre à un cahier des charges précis comme par exemple, celui imposé par la CAF. En effet, afin d’être agréé centre social pour une durée de quatre ans, nous devons respecter certaines obligations comme :
- L’inclusion sociale et la socialisation des personnes,
- Le développement des liens sociaux et la cohésion sociale sur le territoire,
- La prise de responsabilité des usagers et le développement de la citoyenneté de proximité,
- Réaliser un diagnostic de territoire,
- Définir des axes accompagnés d’actions sur une durée de quatre années.
Une convention triennale avec la SAS Bastide Niel
Dans cet objectif, la SAS Bastide Niel s’est engagée à nos côtés dans l’écriture de la demande du renouvellement de l’agrément que nous soumettrons l’année prochaine, en intégrant le comité de pilotage qui se compose du comité d’animation, des habitant.e.s, de la Ville, de la CAF, du Département, de nos partenaires historiques, etc.
Grâce aux informations que nous fournit la SAS Bastide Niel, nous avons une meilleure visibilité sur le devenir du quartier comme les aménagements futurs, le nombre d’habitant.e.s à venir, etc. Ces données précieuses, en complément des informations déjà collectées grâce à nos partenaires, nous permettent d’affiner les besoins de notre projet social sur les quatre prochaines années pour notre demande de renouvellement d’agrément.
Mais ce n’est pas tout, nous avons également signé cette année, une convention triennale avec la SAS Bastide Niel qui nous permet de réaliser des actions communes comme des expositions, des animations, etc., et de renforcer le budget dédié à notre festival de cirque ou aux actions que nous mettons en place pour les jeunes. »
3. Comment envisagez-vous l’avenir du centre d’animation Bastide Queyries et du quartier ?
« Lors de la phase de diagnostic effectuée en début d’année en préambule de la rédaction de la demande de renouvellement de l’agrément CAF, nous avons questionné les habitant.e.s et les professionnel.le.s du quartier sur leurs attentes et inquiétudes concernant ce secteur de la ville comme par exemple : “Quelle image avez-vous du quartier ?”, “Connaissez-vous le quartier & son évolution ?”, ou encore : “Quelles améliorations pour le quartier proposez-vous ? Etc.”.
Globalement, les riverain.es et professionnel.le.s connaissent bien le quartier et s’y sentent bien. Néanmoins, une inquiétude demeure sur le nombre d’habitant.e.s à venir avec les constructions de Bastide Niel et Brazza et sur le nombre de structures et d’équipements publics qui répondront aux besoins de ces nouveaux arrivant.e.s. À juste titre…
« Nous ne pouvons déjà plus accueillir d’enfants supplémentaires »
Alors que ces nouveaux quartiers accueillent tout juste leurs premiers habitant.e.s, nous ne pouvons déjà plus accueillir d’enfants supplémentaires. Nous avons à ce jour une liste d’attente que nous essayons de réguler au mieux.
Le quartier va avoir besoin très rapidement d’un centre d’animation supplémentaire, mais aussi de crèches, commerces, associations ou structures qui accueillent les nouveaux arrivant.e.s.
Je pense notamment à l’association gérée par RéciproCité. Une gestionnaire-animatrice, socle du lien social, y organise des ateliers culinaires, de jardinage, d’informatique… mais surtout accompagne et informe les résident.e.s.
Je viens d’apprendre que ce beau projet pouvait arriver à son terme en décembre 2023. Ce serait une perte pour le quartier si ce lieu venait à disparaître… »